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Inspiration...

Edward Hopper, Sunlight in a Cafeteria, 1958

 

Bonjour,


Qu'est-ce que ce tableau d'Edward Hopper vous inspire ? Une anecdote, un dialogue, une sensation, un sentiment, un souvenir ? Rien ? Mais encore... ?

(Dans quelques jours, je publierai ce qu'il m'inspire, à moi)

Commentaires

  1. Que pourraient-ils faire ensemble ces deux-là ?
    Tout les oppose semble-t-il
    Il est homme
    Elle est femme
    Elle est dans la lumière
    Il est dans l'ombre
    Elle a de longs cheveux blonds
    Il a des cheveux courts et bruns
    Presque grassouillette
    Lui, le visage émacié
    Il est face à la porte d'entrée, craintif certainement
    Elle lui tourne le dos, confiante à l’évidence
    Elle se tient bien droite, face à la table
    Il est de biais, à l'oblique de la table
    Il s'intéresse à elle
    Elle l’ignore
    Il la regarde
    Et elle, que regarde-t-elle dans la paume de sa main ?
    Elle a commandé un breuvage
    Lui non

    On dirait qu'ils attendent, chacun à leur façon

    Mais que sait-on au juste ?
    Une image, une photo, un tableau n’apprend rien de plus que ce que l’on veut bien voir et croire.
    On se fait un film de cette paire d’humains, coincés entre chaises et tables, coincés tout court peut-être...

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    1. Belle analyse de MC ! Mais un mystère demeure : en bas sur la table… un clin d’œil à Magritte « Ceci n’est pas un biberon ! » 🙄😀

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    2. Au premier coup d'oeil, j'ai également vu un biberon :-))

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    3. Encore un truc que je n'avais pas remarqué ! C'est vrai qu'on dirait un biberon. De plus, je n'ai pas la réf pour profiter de l'allusion à Magritte...

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    4. https://i.etsystatic.com/12417634/r/il/864b55/1647172289/il_570xN.1647172289_tq62.jpg

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    5. Je n'ai lu ton texte qu'après avoir écrit le mien. Nous avons toutes deux trouvé l'homme craintif et la femme sûre d'elle !!
      Reste à voir ce que notre Grand Sage va nous concocter ! (Et d'autres peut-être aussi...)

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    6. @sage Ceci n'est pas un bib'

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    7. Compris (tout seul) la référence à Magritte :
      https://magritte.com/wp-content/uploads/2024/02/Poster-Ceci-nest-pas-une-pomme-_Posters_18967_1-1.jpeg

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    8. @Cachou : renseignement pris auprès de Google, on ne peut effectivement pas publier d'image sans passer par un lien.

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  2. C'est drôle, je n'ai pas du tout remarqué tout cela et pourtant c'est tellement évident ! Quand je te disais que tu vois des choses qu'on/je ne voit/s pas

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  3. En cet instant, elle se dit que c'est quand même idiot.... A quelques petites décennies près, plutôt que de fixer ses mains vides, elle aurait pu tenir un smartphone et il lui semble qu'elle aurait eu l'air moins con.
    Alors que lui se demande si ça ne serait pas une bonne idée d'inventer un truc sensé relier les gens, mais qui, en fait, leur permettrait de s'isoler sans en avoir l'air. A creuser.....

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  4. Un regard proche du mien, tu verras bientôt.

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  5. Et en boutade maligne : ceci n'est pas des ballerines
    https://drive.google.com/file/d/1QNhKU09iLJ694mUG4hob4RpbbABgP3K7/view?usp=drive_link

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  6. Ça falloir arrêter de mettre des liens dans les commentaires, ça ne fonctionne pas !!!😉

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  7. Ben si ! Tu surlignes le lien en double-cliquant dessus, tu cliques-droit, tu sélectionnes "Accéder à..." et tu rigoles bien !

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  8. Yep et je sais aussi que la dame n'a pas de talons (mais ça ne m'arrangeait pas, je ne pensais pas que quelqu'un ferait attention !!!), mais les liens ne fonctionnent pas en direct, et c'est lourd. Surtout depuis un smartphone.

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  9. OK , je n'ai rien dit.... On ne peut pas mettre d'image en commentaire !!!!!

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  10. Non, je le crois pas ! il y a tant de places libres dans ce café qu’il est venu s’installer à la table d’à côté ! Pas en face de moi, c’était trop provocant ; à côté, à portée de voix basse éventuellement. La tactique du dragueur opportuniste qui ne doute de rien.
    « Tiens, une femme seule dans un café, qui ne fait rien, qui ne semble attendre personne ? Sauf moi peut-être… » Mais bien sûr beau matou, tente ta chance ! Sauf que je t’ai vu arriver et que je m’envolerai à la moindre de tes avances. Comme toutes les femmes, je sais qu’il n’y a qu’un pas entre bel homme et joli monsieur. Alors fais ton sketch. Mais pas trop vite, qu’on ait le temps de savourer, toi une possible victoire, moi une possible rigolade.
    C’est vrai qu’il est bel homme. Quel gâchis ! Je jure que je pourrais montrer de bonnes dispositions en d’autres circonstances. S’il n'avait pas installé une telle ambiance par son attitude délibérée, j’aurais pu reconsidérer une approche. Mais là, c’est mort. Par contre, sa stratégie, je ne la connaissais pas. Oui beau monsieur, tu me surprends. Tu m’impressionnes presque même. Ton regard dirigé ostensiblement sur la plante verte… Si fixe qu’il en devient inquiétant.
    Notre présence ici me trouble. L’absence de mots, de regards nous rend si proches, si identiques. Si pareils à cette plante verte, vivante et immobile. Vivante donc pourvue d’une histoire. Immobile, posée là où la fantaisie d’un employé l’a abandonnée.



    J’ai été stupide de m’installer à la première table aperçue dès l’entrée dans ce café.
    Que fait-on quand on arrive dans un café ? On scrute l’environnement, on évalue mentalement les conditions du moment que l’on veut y passer, selon son humeur. On a besoin de réfléchir, de faire le point ? On choisit un coin un peu à l’écart, on cherche à s’isoler, on cherche à ne pas déranger pour ne pas être dérangé en retour. On ne s’installe pas bêtement à la première table venue pour s’apercevoir immédiatement après qu’on est derrière une vitrine et qu’on a une voisine.
    Cela me dérange profondément, la vitrine et la femme.
    Pour quelqu’un qui veut cacher sa peine, sa honte de l’échec, la honte de son orgueil, la vitrine est la pire des choses. « Regardez-moi, moi qui voulais me cacher et qui ai raté ça aussi ! »
    Échec, échouage sur la première table venue d’un café, vide sauf une femme. Elles ne vont pas me foutre la paix, les vitrines et les femmes, rien qu’une fois, maintenant, le temps que je fasse le point !
    J’entends d’ici mon psy : « N’est-ce pas plutôt parce qu’il y a une femme et une vitrine que vous vous êtes précipité à cette table ? »
    Tu m’emmerdes.
    Qu'est-ce que je peux faire maintenant ? Certainement pas faire comme si de rien n’était et engager une conversation badine avec cette personne. On dirait qu’elle l’attend. J’ai senti un regard quand je me suis installé, puis un autre quand j’ai accroché mon regard à la plante verte comme à une bouée.


    – Vous me faites peur monsieur.
    – Pardonnez-moi, je ne voulais pas être inconvenant.

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